Tsukuba, Japon. C'est ici que tout commence.
La ville de Tsukuba, au Japon acceuille en 1987 un discret symposium ou se retrouvent de nombreuses personnalités scientifiques, philosophes, érudits du monde entier. Peu de publicité, peu de commentateurs autour de cet événement où pourtant se joue pour la première fois le mariage impossible des sciences les plus fondamentales et des mythes les plus archaïques.
De ce mariage, naîtra quelquechose.
Désormais connue de quelques initiés sous le terme « Colloque de Tsukuba », cette réunion accouche d'un livre, qui reprends les actes de la conférence, ouvrage rare, et très rapidement devenu introuvable.
Et c'est dans l'un des chapitres du livre que se voit posé et develloppé pour la première fois la possibilité des réalités imaginales.
En effet, "Sciences et Symboles, les Voies de la Conaissance" relate comment l'existence des réalités imaginales a été proposée d'abord par un hsitorien. Et puis comment, rapidement, de nombreux scientifiques confirment, chacun dans son domaine, la nécessité de l'existence d'un ailleurs extérieur au monde, mais qui donne au monde son intelligibilité.
Notre historien précise la chose suivante:
Au Moyen âge, les hommes accordent à l'imaginaire une force et une réalité qui donne aux constructions imaginaires une importance équivalente à ce qui existe vraiment. Mais, ils ne confondent pas pour autant imaginaire et réalité.
Au contraire, ils font exister deux plans de conscience, l'un sensible, qui est celui de ce que l'on perçoit, et l'autre imagnal qui est celui de ce que l'on imagine. Et ils se placent, en tant qu'être humains à la croisée des deux mondes.
Or, de nombreux passages existent entre les deux réalités. L'imaginaire entre volontiers dans la réalité tandis que celle ci se perd dans ses confins en mystérieuses contrées imaginaires.
A Tsukuba, en 1987, cette anecdote historique, ce simple mise au point sur la façon de penser des hommes des temps anciens rencontre un écho innatendu. Les spécialistes voient tous, chacun dans sa spécialité une transposition moderne de cette vision du monde. La réalité imaginale des penseurs médiévaux, tout en admettant la possibilité d'une alternative a notre monde visible et mesurable, ne remet en rien la science en question, et même mieux, dans une certaine mesure, elle participe de sa construction.
Les réalités imaginales étaient de retour.
Ce jour de 1987, après plusieurs centaines d'années de silence, d'oubli et de répression. Les réalités imaginales s'invitent de nouveaux dans la réalité, se révèlent au grand jour, et occupent à nouveau la réalité de chacun.
Et avec elles, les passages, les chemins secrets qui y mènent ou qui en viennent, les correspondances...
Des portes existent qui emmènent hors du réel
Comme au moyen âge, la réalité redevient, presque à l'insu de tous, poreuse à autre chose.
Désormais rien ne sera plus comme avant !
Bien sur, elles étaient la depuis longtemps, mais presque oubliées, cachées, et seuls les artistes et les poètes continuaient, dans l'indifférence générale, à deviner leur existence.
Ce sont ces chemins secrets, ces mondes fantastiques mais pas tout à fait irréels que je vous invite à explorer, à cartographier.
Les Réalités imaginales sont multiples, contemporaines, et souvent bien cachées dans les oeuvres des auteurs de fiction. Nous irons donc explorer Bandes dessinées, Livres, films, Jeux de Rôle, Jeux vidéos, et tout ce qui fabrique notre regard sur le monde réel.
Et pour ceux qui se sentent frustrés de mon explication un peu sommaire sur les réalités imaginales, je les invite à se rendre sur ce site ou Henry Corbin en donne une définition très claire, très sensible, sur laquelle je reviendrai un jour...
Et pourquoi donc ces réalités imaginales, qui ne sont, on commence à le voir, rien d'autre qu'une construction imaginaire auraient elles été persécutées ? J'y reviendrai aussi, plus tard...
